Racisme, idées suicidaires... ce qu’il faut retenir de l’interview de Meghan Markle et du prince Harry - Le Parisien
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Never explain, never complain. Cette maxime de la Reine Victoria, qui dicte encore le comportement de la famille royale britannique 120 ans après avoir été prononcée, Meghan Markle en a fait l’exacte lecture inverse. Dans son interview très attendue sur CBS, devant la papesse du talk-show Oprah Winfrey, l’ancienne duchesse de Sussex a tout livré.
Ses fans auront été émus aux larmes de l’entendre confier son désarroi avec tant de sincérité, ses détracteurs auront trouvé que la comédienne a bien travaillé son rôle. Meghan restera clivante, bien que le prince Harry, à qui la reine Elizabeth II passait tout autrefois, ait à plusieurs reprises appuyé ses dires. Mais qu’a-t-elle confié ?
Des idées suicidaires
Au cours de l’entretien, Meghan Markle a révélé avoir eu des idées suicidaires lorsqu’elle était enceinte de son premier enfant. « Tout se passait simplement parce que je respirais », a déclaré Meghan, fondant en larmes. Je ne voulais tout simplement plus être en vie. Et c’étaient des pensées constantes, terrifiantes, réelles et très claires », a dit la duchesse de Sussex, enceinte d’une fille, a d’ailleurs annoncé son époux.
La couverture des tabloïds, pas tendres à son égard après l’avoir adulée jusqu’au mariage avec le prince Harry, et l’annonce de sa grossesse, était la cause de sa détresse. Une prise en charge hospitalière ? « On m’a dit que je ne pouvais pas, que ce ne serait pas bon pour l’institution ». Elle s’est alors tournée vers les ressources humaines de Buckingham, qui ont répondu que n’étant pas une employée rémunérée du palais, il leur était impossible d’intervenir.
Le couple a raconté que lors d’une apparition publique au Royal Albert Hall en mars 2019, alors qu’on disait Meghan radieuse dans les dernières semaines de sa grossesse, un œil acéré devait remarquer combien Harry lui broyait la main pour la raccrocher à la vie. Elle n’était venue, a-t-elle confié, que parce qu’elle avait peur de ce qu’elle risquait de faire en restant seule. Le matin même, elle avait confié à Harry ses pensées suicidaires. « J’avais vraiment honte de le dire à l’époque, et j’avais honte de devoir l’avouer à Harry en particulier, parce que je sais combien il a souffert, mais je savais que si je ne le disais pas, je le ferais ». Au fil du temps, c’est en Harry que commença à germer l’idée d’un plan pour alléger la pression.
Une prison dorée
« Quand j’ai rejoint cette famille, c’est la dernière fois - jusqu’à ce que nous venions ici - que j’ai vu mon passeport, mon permis de conduire, mes clés », a-t-elle raconté. Puis, ce sont ses amis qu’on lui demandait de ne pas voir, pour éviter l’écho médiatique d’un déjeuner. La vie dans la famille royale était profondément solitaire, a-t-elle dit, on lui aurait demandé de faire profil bas, l’amenant à rester confinée chez elle pendant des mois. « Je suis partout mais je ne suis nulle part », a-t-elle résumé. Tout le monde s’inquiétait de l’image qu’elle pouvait renvoyer mais « quelqu’un a-t-il parlé de ce je ressentais ? Parce qu’à ce moment, je ne pouvais pas me sentir plus seule ».
Un élément aurait dû lui mettre la puce à l’oreille, lorsque, Meghan s’apprête à rencontrer la Reine. Il lui faut apprendre à faire la révérence. « Je pensais sincèrement que c’était ce qui se passait à l’extérieur, je pensais que cela faisait partie du décorum. Je ne pensais pas que c’était ce qui se passait en privé ». « Mais c’est ta grand-mère », a-t-elle plaidé auprès de son amoureux. « C’est la Reine », lui a répondu Harry. « C’est vraiment le premier moment où le penny est tombé », expression un peu plus courtoise que la nôtre pour dire que « ça a fait tilt ».
Le petit Archie, pas si bien accueilli
Premier enfant à naître de l’ancien jeune trublion de la couronne, le bébé que portait Meghan Markle était attendu comme la réouverture des pubs par temps de coronavirus. Avant la naissance, l’ancienne actrice a affirmé que la couronne s’interrogeait en termes peu chaleureux sur la physionomie du bébé, d’un père au physique de robuste Irlandais et d’une mère à la peau ambrée. Harry a été informé « d’inquiétudes et de conversations (...) quant à savoir à quel point sa peau (serait) foncée quand il (naîtrait) », « ce que ça voudrait dire et à quoi cela ressemblerait », a assuré Meghan, sans vouloir donner l’identité de la ou des personnes ayant eu cet échange avec son mari parce que « ce serait très dommageable pour elles ». « C’était étrange », a reconnu Harry au sujet de cette conversation, refusant, lui aussi, de révéler qui en était à l’origine.
Après sa naissance, on se souvient que le couple - la presse britannique en avait fait ses choux gras - n’avait rien fait comme le prince William et son épouse Kate, très respectueux, eux, des traditions. Le 6 mai 2019, Harry se présentait seul devant les caméras pour annoncer la naissance d’un petit garçon, et confier son émotion. Puis deux jours plus tard, le nourrisson était présenté à ses arrière-grands-parents la Reine et son époux, le prince Philip, actuellement hospitalisé. Sur les photos, on voyait une souveraine conquise, souriante, presque prise sur le vif dans un moment d’intimité, comme rarement.

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Mais l’image était trop belle. Selon Meghan, Buckingham avait refusé d’accorder une protection à l’enfant. Des membres de l’institution, jamais cités, estimaient par ailleurs qu’Archie Harrisson Mountbatten-Windsor, 7e dans l’ordre de succession, et assuré, comme son père, de ne jamais monter sur le trône, ne devait pas recevoir de titre de noblesse. À l’époque, pourtant, le couple avait affirmé renoncer à ce que son fils hérite du titre honorifique de comte de Dumbarton au profit du simple préfixe de « Master ».
Meghan, à la manœuvre, reste diplomate
Américaine, métisse, divorcée, alourdie d’une famille dysfonctionnelle et d’une réputation d’arriviste, Meghan Markle avait beaucoup pour déplaire. Si elle a dénoncé une « vraie campagne de dénigrement » sans que la famille royale ne la protège, elle a pris garde de ne pas attaquer personnellement des membres de la couronne. « Ce n’est qu’une fois que nous avons été mariés et que tout a commencé à vraiment se détériorer que j’ai compris que non seulement je n’étais pas protégée, mais qu’ils étaient prêts à mentir pour protéger d’autres membres de la famille », a-t-elle toutefois glissé.
Comme quoi, lorsqu’ils affirmaient que Buckingham s’inquiétait que la popularité de Meghan et Harry ne surpasse celle de Kate et William, les journaux britanniques n’avaient pas tort. Sans vocation documentaire, la série « The Crown » raconte très bien le poids et l’ankylose de tout système séculaire, où chacun a pour mission de protéger l’institution, plus que les individus. « The Firm », ce peu reluisant surnom donné à la couronne, comme une mafia, a d’ailleurs été utilisé à plusieurs reprises par Meghan.
Harry pas tendre avec Charles, la reine reste son « colonel en chef »
Les exégètes de la couronne britannique trouveront la phrase un peu hardie, car du mariage princier, en mai 2018, à l’annonce du « Megxit », en janvier 2020, une poignée de mois s’est écoulée. Mais pendant ce temps de souffrance, « nous avons fait tout notre possible » pour rester au sein de la famille royale, a affirmé le prince Harry, expliquant qu’il avait alors lui-même connu des troubles psychologiques. Henry, de son vrai nom, avait déjà fustigé le poids des tabloïds et la solitude ressentie face aux attaques qui, craignait-il, risquaient de répéter l’histoire tragique de sa mère. « Endurer » est le conseil que lui auraient donné ses proches.
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Le prince, âgé de 36 ans, s’est dit « vraiment déçu » par son père, le prince Charles, alors qu’il traversait une période difficile. « Parce qu’il a vécu quelque chose de similaire. Il sait ce qu’est la douleur », a regretté le prince, avouant qu’il « y avait eu beaucoup de blessures ». De son frère le prince William, il reconnaît qu’ils sont désormais « sur des trajectoires différentes », confirmant, en creux, que leur relation était distendue. Il a réaffirmé son amour pour son père et son frère. Il aurait aimé qu’ils évoquent avec lui les articles racistes sur sa femme, mais ne l’ont, d’après lui, jamais fait. « Ça fait mal », a-t-il lâché.
En revanche, le fils cadet de Charles et Diana a loué sa grand-mère, la reine Elizabeth II, affirmant ne pas l’avoir « prise par surprise » lorsqu’il a annoncé sa mise en retrait de la famille royale. « Ma grand-mère et moi avons une très bonne relation et une entente », a-t-il dit. « Et j’ai un profond respect pour elle. C’est mon colonel en chef. Elle le restera. »
Le couple ne perçoit plus d’argent de la couronne
Ceux qui ne veulent plus de la royauté au Royaume-Uni, et il y en a, qui critiquent régulièrement le statut fiscal de la couronne, rétribuée par le contribuable. Lorsqu’ils ont voulu prendre leur envol, Harry et Meghan se sont d’abord installés au Canada. Ils pensaient, a expliqué Harry, continuer à jouer un rôle en vivant dans un pays du Commonwealth, mais la famille royale a coupé les moyens alloués à leur sécurité, en invoquant un « changement de statut », selon Harry, alors que le premier confinement dû à la pandémie de coronavirus se profilait. Les vivres ont été totalement coupés lorsque la famille s’est installée en Californie, d’abord dans la maison d’un ami producteur, puis dans la maison de Montecito, acquise à quelques encablures de celle d’Oprah Winfrey.
Harry a rappelé que le seul argent dont il disposait était celui hérité de sa mère. C’est avec ce bas de laine qu’il a créé la maison de production qui a permis au couple de négocier des accords avec Netflix et Spotify. Quant à l ‘interview que CBS aurait achetée 6 à 7 millions de dollars à la puissante Oprah, rien n’a filtré sur la somme que les Sussex avaient eux-mêmes touchée.
Une confession dévastatrice pour la couronne, estime la presse britannique
L’interview sera diffusée ce lundi soir à la télévision britannique et française, elle bouscule déjà la « firme », accusée de racisme, d’insensibilité, et de très peu de solidarité. Pour The Times, « quel que soit ce que la famille royale attendait de cette interview, c’était pire ». « L’image qui a émergé est celle d’un couple qui était vulnérable, qui s’est senti prisonnier de son rôle et qui s’estimait laissé sans protection par l’institution », a-t-il poursuivi. L’interview contenait assez d’»obus pour faire couler une flottille » de la famille royale, estime le Telegraph. Le quotidien conservateur n’a pas eu le temps de les dénombrer mais les « dommages à la monarchie britannique » sont aussi nombreux. Pour la BBC, « c’est une interview dévastatrice » qui révèle « les pressions terribles au sein du palais » et dresse « l’image d’individus insensibles perdus dans une institution » qui l’est tout autant.
Côté tabloïds, le Daily Mirror insiste sur l’« immense tristesse » du prince héritier Charles, père d’Harry, et de son frère aîné William, tandis que le Daily Express tance le couple Harry-Meghan, qui ne calcule que selon « ses propres intérêts ».
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Divertissement
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